Skyline

par Joe Neill

L‘art pour moi est symbolique et il peut être difficile de comprendre ce que j’ai voulu représenter par cette pièce. Pour expliquer cette idée je voudrais la comparer à ce qui existe aujourd‘hui dans le répertoire des images et des icones dans la vie quotidienne.

Les panneaux publicitaires représentent un produit et sont censés nous inciter à acheter ce produit en vantant les qualités
que ce produit ou objet peut nous apporter. C‘est une action très concrète.

Les icones signalétiques évoquant un service sont plus allusifs : dans ce cas la symbolique est une forme de représentation en partie lié à sa fonction, par exemple, les couverts qui annoncent un restaurant ou un lit pour un hôtel sont plus abstraits. Ils nous donnent la possibilité d’imaginer la qualité ou non de ce qui est proposée.
Dans les deux cas ce sont des représentations qui ne décollent pas du réel et c’est une réalité qui se limite à sa propre identité.

Dans une œuvre d’art, qu’elle soit abstraite ou pas, une symbolique existe pour indiquer le chemin à suivre pour comprendre le sens de l’oeuvre.

Pour Skyline j‘ai voulu représenter l‘univers de mon passé avec ses chemins de fer, ses maisons, ses usines et au dessus les nuages . Si on fait attention à ce qui est présenté on a une ouverture pour entrer dans la sculpture. Le haut de la pièce est une représentation plus immédiate d‘une ville, une forme de « Jérusalem Céleste » comme une amie l’a imaginé en la regardant.

Cette pièce ajourée, et c’est quelque chose de très important pour moi, permet que, quelque soit l’angle de vue, l’environnement puisse pénétré la sculpture pour faire corps avec elle et que ,où qu’elle soit placée, lui donne une identité qui est la même et chaque fois différente.

Devant l‘étrangeté de ma sculpture je propose que plutôt que de rester sidéré par le mystère que la pièce recèle, chacun puisse à partir de certains détails avoir accès à un autre monde, imaginaire, celui de l‘artiste.

Joe Neill – Mai 2016